Le projet

J-InnovaTech: Au-delà de l’Eurêka: la première industrialisation du Japon (1800-1885)

Ce projet vise à revisiter l’approche classique qui conditionne l’industrialisation du Japon à l’ère Meiji et qui en fait un processus de rupture. Par une approche empirique, il s’agit au contraire des recherches exploratoires qui visent à démontrer que les processus d’innovation, moteurs de l’industrialisation, s’inscrivent dans une logique d’accumulation identifiable dès le début du XIXe siècle. Cette recherche à la convergence de l’histoire des techniques, de l’industrie et d’environnement souhaite questionner la mécanique fine du développement des innovations. Pour ce faire, une équipe d’historiens spécialisés dans l’histoire japonaise et dans l’histoire des techniques entreprend l’exploitation d’archives inédites (archives privées d’entrepreneurs, d’entreprises ainsi que des archives administratives des époques Tokugawa et Meiji). Cette recherche se donne pour ambition de mieux comprendre comment une société parvient à innover, selon quelles modalités et quels processus. L’innovation n’étant pas le fruit d’un coup de génie solitaire, il s’agit bien de démontrer qu’elle relève de processus cumulatifs, heurtés et inscrits dans un contexte économique politique et social qui en assure l’éclosion.

J-InnovaTech entend mettre en lumière l’innovation dans tous ses états et avec ses aspects d’accumulation structurante grâce auxquels le neuf peut trouver sa place en tirant partie de l’ancien et de l’existant.